Hauser & Wirth Invite(s): Philipp Timischl à Paris

Ouverture le 11 septembre, cette nouvelle édition met à l’honneur l’artiste Philipp Timischl dans une exposition réalisée en collaboration avec la galerie Layr et accompagnée d’un texte de Sabrina Tarasoff.
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Philipp Timischl in the studio, 2025. Photo: Cécilia Faucon

Thursday 11 September

This initiative reflects Hauser & Wirth’s longstanding commitment to building a sense of connection in the places where it works, collaborating with artists (or estates) who may benefit from an additional platform, galleries of different scale and writers addressing new audiences, all in support of a sustainable art ecosystem. By hosting fellow artists, galleries and writers, we offer wider visibility of their work and ideas to engage with each city’s vibrant creative community.

VERNISSAGE
Jeudi 11 septembre, 6h30 – 8h30

Cette initiative reflète l’engagement de Hauser & Wirth, qui oeuvre depuis de nombreuses années à tisser des relations fécondes dans les lieux où la galerie travaille. En collaborant avec des artistes (ou estates) qui pourraient bénéficier d’une plateforme complémentaire, avec des galeries de différentes échelles, ainsi que des auteur·rices s’adressant à des publics diversifiés, Hauser & Wirth contribue activement au développement d’un écosystème artistique durable et inclusif. En invitant des artistes, des galeristes et des auteur·rices dans nos espaces de Paris et deZurich, nous apportons une plus grande visibilité à leurs travaux et à leurs idées, tout en cultivant une dynamique d’échange avec la foisonnante communauté créative de la ville.

Conçu en collaboration avec Olivier Renaud-Clément, Hauser & Wirth Invite(s) occupe le deuxième étage de notre espace parisien et accompagne notre programme d’expositions présentées aurez-de-chaussée et au premier étage.

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Pour son exposition à Hauser & Wirth Paris, Timischl met en scène des œuvres poursuivant ses recherches sur la manière dont les images se comportent, parlent ou parfois échouent à remplir leur fonction. Sa pratique associe peinture, vidéo et texte, souvent réunis au sein d’une même pièce. Les toiles se prolongent sur des écrans LED diffusant en boucle des séquences vidéo et des pensées sous-titrées, transformant la peinture en narratrice ou en compagne peu fiable.

D’autres œuvres demeurent plus silencieuses, comme cet ensemble de peintures de ratons laveurs mal en point, encadrées dans des moulures ornées et recouvertes d’un gris neutre. Une impression au toner bon marché se substitue à l’image attendue. Le geste paraît désabusé, presque blessé. Ici, le langage de la grandeur est convoqué pour mieux être désamorcé : une forme de drag de classe, qui se costume en peinture de salon tout en exhibant sa logique commerciale.

Chez Timischl, l’œuvre n’est pas tant un réceptacle de contenu qu’un ensemble de comportements : hésitants, disloqués, parfois indifférents. Leur mise en scène a quelque chose de théâtral. Chacune prend la pose, adopte une voix ou choisit le silence. Elles expérimentent ce qu’il advient lorsque la valeur esthétique, l’identité ou l’affect sont esquissés, puis retirés ou décalés. Cela produit tantôt une sorte de malaise, tantôt une comédie discrète.

—Sabrina Tarasoff

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A text by Sabrina Tarasoff

Un texte de Sabrina Tarasoff a été commandé dans le cadre de Hauser & Wirth Invite(s) Philipp Timischl, troisième volet de l’initiative parisienne.

À propos de Philipp Timischl
Philipp Timischl (né en 1989 à Graz) a grandi dans la campagne autrichienne et vit aujourd’hui à Paris, en France. Sa pratique combine vidéo, sculpture, peinture et photographie, souvent associées à des textes et réalisées sous forme d’installations in situ. Son travail s’intéresse aux dynamiques de pouvoir, en particulier celles liées à la classe sociale, à la queerité, au patrimoine et au monde de l’art. Après des études à la Städelschule de Francfort puis un diplôme à l’Akademie der bildenden Künste de Vienne, il a présenté des expositions personnelles au Musée d’art contemporain de Belgrade (2025), au Confort moderne de Poitiers (2024), à High Art de Paris (2024), au MGKSiegen (2023), au Layr, Vienne (2023), au Heidelberger Kunstverein (2022), à la Secession de Vienne (2018) et à la Halle für Kunst de Lüneburg (2016).

Son travail a été montré à la NGV Triennial, Melbourne (2023), à la Biennale de Lyon (2022), ainsi que dans des expositions collectives à Marta Herford / Kunsthalle Bielefeld (2024), Belvedere 21 (2021, 2019), Kunsthalle Bern (2019), Kunstwerke Berlin (2016), Luma Foundation Zürich, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo Turin, et Serpentine Galleries London, parmi d’autres. Ses oeuvres font partie de collections publiques telles que le mumok, le Belvedere, le Kunsthaus Bregenz, la Heidi Horten Collection, l’EVN Sammlung, la Saatchi Collection, le FRAC Corsica et la National Gallery of Victoria. 

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À propos de Layr
Fondée à Vienne en 2011 par Emanuel Layr, la galerie Layr se consacre principalement à des pratiques conceptuelles engagées dans des questions sociales, politiques et culturelles contemporaines. Installée dans une ville historiquement située entre l’Est et l’Ouest, elle cultive un dialogue entre générations et contextes. Layr représente les estates de Stano Filko et d’Anna Andreeva, ainsi que les artistes Anna-Sophie Berger, Julien Bismuth, Plamen Dejanoff, Marius Engh, Cécile B. Evans, Gaylen Gerber, Lena Henke, Benjamin Hirte, Lisa Holzer, Tillman Kaiser, Dominique Knowles, Niklas Lichti, Birgit Megerle, Matthias Noggler, Nick Oberthaler, Evelyn Plaschg, Lili Reynaud Dewar, Josef Strau, Philipp Timischl et Leah Ke Yi Zheng.

À propos de Sabrina Tarasoff
Sabrina Tarasoff (née en 1991) est une écrivaine et critique finlandaise actuellement installée à Cambridge, aux États-Unis. Ses travaux ont été publiés dans divers magazines tels que Mousse Magazine, Los Angeles Review of Books, X-TRA Contemporary Art Journal, Sucksess Magazine et Octopusnotes. Les écrits de Tarasoff, qui traitent de théorie littéraire, de culture pop et d’arts visuels, ont également été publiés dans des catalogues et livres par Inventory Press, American Art Catalogues et Semiotext(e). Elle est l’éditrice de la première anthologie des écrits du poète Bob Flanagan, « Fun To Be Dead: The Poems of Bob Flanagan », publiée par Kristina Kite Gallery et Pep Talk. Tarasoff prépare actuellement un doctorat en littérature comparée à l’université de Harvard sur le thème des parc d’attractions.